L’œil de La Vision : Zoom sur les œuvres de Moz444ïque !
Écrit par : Adriana
Dans ce troisième volet de l’œil de la Vision, on va dresser le portrait de Moz444ïque, un jeune mosaïste bourré de talent.
Présentation
Outre le 444 dans son nom dont on connaît tous la provenance, la passion d’Antoine vient de sa mère qui avait pour habitude de faire des mosaïques durant son enfance : un travail dont il était particulièrement admiratif.
”Si seulement j'avais un genre de talent comme ça"
Voulant lui aussi laisser son empreinte dans l’univers du rap à l’instar d’Artemile et ses peintures ou encore Mathilde Durand et ses collages (un article est dispo sur elle sur notre site), il a décidé d’apporter sa touche personnelle (et familiale). C’est en reproduisant les covers de ses albums préférés à l’aide de carreaux de couleurs minutieusement choisis et de joints parfaitement coulés, que ses mosaïques ont pris vie.
Passe-temps plaisir ou vrai métier ?
Fraîchement diplômé d’une licence en STAPS avec pour volonté de devenir prof d’EPS, Antoine s’est rapidement rendu compte que cette vocation n’était plus faite pour lui. Il a donc décidé de prendre son année pour réfléchir à ce qui l’animait vraiment et c’est au cours de cette dernière que l’idée de réaliser des mosaïques lui est venue.
Il a immédiatemment pris du plaisir à en faire en trouvant de l’apaisement et de la satisfaction dans ce nouveau loisir. C’est en piochant dans le stock de sa maman qu’il a réalisé sa première mosaïque, celle de UMLA qui est son album préféré.
Cependant, cette activité ne lui permet pas encore d’en vivre et Antoine continue donc à travailler aux côtés de ses proches notamment dans le domaine du sport ainsi que sur d’autres missions ponctuelles.
Le processus de création
C’est à 3h de chez lui, dans la décharge des Émaux de Briare, qu’Antoine s’approvisionne en carreaux. Il les sélectionne lui-même un par un à la main en essayant de récolter toutes les couleurs pour pouvoir laisser plus facilement libre cours à son imagination.
Une fois rentré chez lui, il les nettoie, les trie et selon les couleurs qu’il a pu récupérer, une idée de mosaïque lui sort de la tête. C’est ici que la planche de bois entre en scène : sur cette dernière, il demande habituellement à sa mère ou à son frère, très doués en dessin, de réaliser le pochoir avant d’attaquer l’étape la plus compliquée.
Penser au dessin et à la découpe des carreaux est l’étape la plus fastidieuse car elle demande souvent de revenir sur ce qui a été fait. Il fait donc un premier essai, en saisissant les morceaux à l’aide de sa pince à épiler. Lorsque la planche est remplie, il réajuste la position des morceaux, les retaille si nécessaire, leur ajoute de la colle et les repose délicatement sur la planche.
Étant donné que les carreaux sont déjà qualitatifs, il les laisse tels quels et les travaille directement à défaut de les peindre ou de les vernir. Cependant, et il est difficile de s’en rendre compte en photo, les carreaux qu’il récupère sont en réalité des ”mises en défaut” par les entreprises donc ils présentent des anomalies comme des bords aplatis, des couleurs imparfaites ou des chocs ce qui ajoute clairement un charme. Antoine prend d’ailleurs un réel plaisir à varier les styles et les supports en essayant de rendre le tout harmonieux.
La phase finale est la sèche et la pose du joint qu’il dépose avec une maryse ou à la main, ça dépend. Il termine par un petit nettoyage et l’ajout d’un produit anti-blanchissement lorsque c’est nécessaire.
Niveau temps de travail, la moyenne est autour de 8/11h pour réaliser une oeuvre car il se base souvent sur l’élément central puis ensuite sur les motifs autour. Par exemple, celle de Tyler The Creator lui a pris 16h de travail car elle est composée de beaucoup de détails et demande énormément de minutie.
Sa relation avec le rap
Réaliser des mosaïques d’albums de rap était une manière pour Antoine de rendre hommage à ses artistes préférés. En commençant cette activité, l’objectif était également de leur faire plaisir et donc d’attirer leur attention ainsi que celle des graphistes/photographes qui ont réalisé les covers en question. Certains d’entre eux ont d’ailleurs fortement apprécié son travail comme Raegular, un créatif dont il s’est beaucoup inspiré.
Les artistes eux-mêmes ont également réagi comme Rounhaa ou le couple Prince Waly/Enchantée Julia qui n’ont jamais cessé de lui envoyer de la force.
Un de ses rêves serait de faire une pochette d’album physique en mosaïque pour un artiste et c’est tout ce qu’on peut lui souhaiter, en tout cas nous on achètera !
Et la suite ?
L’évolution logique pour lui est de pouvoir s’éloigner de la passion du rap car il estime avoir reproduit tous ses albums préférés. Depuis peu, il réalise des mosaïques sur d’autres thèmes comme par exemple celle de Mohammed Ali qui était un cadeau pour son papa, grand fan de l’athlète ou encore celle de Frida Kahlo, fraîchement réalisée et réussie.
Autre chemin qu’il a emprunté il y a peu de temps, c’est la réalisation de pièces de décoration (pots de fleurs, miroir, dessous de verre) ou d’ameublement (tables, chaises).
Vous pourrez notamment retrouver 2 tables réalisées par lui-même au café ”Tasse & Pinceau” à Troyes où il exposera ses œuvres à partir du 5 septembre.
D’ailleurs, une des tables réalisées pour eux est son œuvre préférée, étant son premier gros ”objet” et sortant totalement de son imagination. C’était une manière de rendre hommage au café qui lui donne sa première opportunité pour une exposition.
La réalisation d’oeuvres à plus grand échelle notamment des comptoirs entièrement faits de mosaïques pour des restaurants ou des bars l’intéresse également fortement.
Il y a 10 mois maintenant, il a ouvert sa boutique Vinted ainsi que sa boutique Etsy il y a peu de temps. Il propose également un service sur-mesure, vous trouverez tous les liens ci-dessous si vous souhaitez vous procurer une de ses oeuvres.
N’hésitez pas à lui envoyer de la force :
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